Usages et partage
Le partage de la ressource entre les usages et les usagers ...première compétence du Syndicat.
Irrigation
L’irrigation, c' est l’opération qui consiste à apporter artificiellement de l’eau à des végétaux cultivés pour permettre leur développement normal (en cas de déficit en eau) ou pour accroître la production.
L’irrigation des terrains agricoles est à l’origine de la création du Canal de Gap.
C’est la volonté du monde rural, les besoins en eau du bassin Gapençais et le soutien des autorités qui a permis la construction des ouvrages. Depuis, le multi usages s’est imposé comme un « mariage de raison ».
Les caractéristiques de l'irrigation sur le périmètre du Canal de Gap
- Une technique utilisée dans le bassin du gapençais depuis des siècles.
- Une technique culturale longtemps restée traditionnelle, gravitaire par ruissellement et organisée selon le principe du tour d’eau.
- Une sole dominante de prairies d’altitude.
- Aujourd’hui, l’irrigation se pratique essentiellement par aspersion.



De gauche à droite :
1/ Verger de pommiers sur la Côte de Pelleautier équipé de filets pare-
grêle déployés. La production de pomme, culture à haute valeur ajoutée permet l’équilibre
financier de nombreuse exploitation de polyculture élevage. En arrière plan les falaises de
Ceüze.
2/ Le maïs ne rencontyre qu’un très faible éccho et moins de 3 % des surfaces lui sont
consacré. Il constitue cependant un atout important pour les exploitations d’élevage
productrice de lait.
3/ Culture en dérobé de moutarde après la récolte du blé. Une technique culturale
productive d’engrais vert qui nécessite la disponibilité d’eau d’arrosage
Ici, l’irrigation est indispensable en raison du climat méditerranéen.
Elle valorise les paysages, elle n’est pas synonyme de cultures intensives, ni d’accroissement de la consommation d’intrants.
Les techniques d’irrigation sont économes en eau
Avec un réseau de distribution modernisé et très pointu, les agriculteurs des bassins du Champsaur et de Gapençais sont les irrigants les plus performants.
1 000 à 1 500 m3/Ha/an en moyenne sur les périmètres irrigués
Sur certains réseaux traditionnels, les volumes annuellement mis en œuvre peuvent atteindre 40 000 m3/Ha/an !
Les techniques d'irrigation :
L’irrigation gravitaire par ruissellement
Cette technique consiste à répartir l’eau sur la surface du sol en permettant son déplacement sous l’effet de la gravité. Elle se pratique au moyen de canaux et rigoles localement dénommés « biaous ».
De gauche à droite : 1/ Prairie irriguée dans le Champsaur - 2/ rigole d’arrosage - 3/ rigole et que l’on enfonçait avec un marteau." class="glossary">Martelière
Cette technique d’arrosage présente de nombreux avantages : faible cout d’investissement, ralentissement de l’étiage des cours d’eau en été, etc. A l’inverse, cette technique est consommatrice de gros volumes d’eau.
L’irrigation par aspersion
Cette technique consiste à reproduire la pluie et fait appel à des machines d’arrosage de type asperseurs, canons enrouleurs, etc.




De gauche à droite :
1/ Paysages de cultures irrigués, en commune de Pelleautier (05).
2/ L’irrigation est facteur de polyculture. Elle permet aussi une adaptation des systémes de production au contexte économique
du moment.
3/ Verger de pommes en commune de Neffes
4/ L’accès à l’eau est indispensable pour diversifier les productions
C’est cette technique d’irrigation qui représente 95 % des superficies irriguées sur le périmètre du Canal de Gap.
Cette technique est exigeante en investissements (réseaux collectifs, matériel d’arrosage, etc…) Elle est cependant moins exigeante en main d’œuvre que la technique d’irrigation par ruissellement. Elle permet aussi de gérer les apports d’eau avec précision et de réaliser des apports correspondants aux besoins agronomiques des plantes.