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Ressources Eau potable

Eau potable

 

Chaque année, ceux sont environ 2 200 000 m3 d’eau brute qui sont livrés à la Ville de Gap pour une finalité de consommation humaine.

C’est la réserve des Jaussauds qui est destinataire de ces volumes d’eau.

A partir de ce réservoir de 700 000 m3, une canalisation permet d’acheminer l’eau jusqu’à l’usine de potabilisation de la Descente, propriété de la Ville de Gap.

 

Avant tout, un peu d'histoire

L’alimentation en eau potabilisable de la ville de Gap depuis les infrastructures de l’ASA du Canal de Gap est opérante depuis 1873.

A partir de 1948, une grande partie de l’approvisionnement de la ville de Gap a été mis en œuvre par l’intermédiaire des eaux du Drac, cours d’eau torrentiel se situant à environ 10 km au Nord de Gap dans la vallée du Champsaur. L’autre partie provient du torrent d’Ancelle.

En 1963, suite à la création de la réserve des « Jaussauds » située au lieu-dit éponyme sur les hauteurs de Gap, la prise alimentant la ville a été déplacée et installée au fond de ce réservoir, lui permettant de profiter ainsi de plus de 600 000 m3 de volume stocké.

La prise captant les eaux dans le milieu naturel est située en aval de la confluence entre le Drac Blanc et le Drac Noir sur la commune de Saint Jean Saint Nicolas (05) au niveau du lieu-dit « Les Ricous ». Le transport de la ressource s’effectue par une dérivation gérée par l’ASA du Canal de Gap, propriétaire du droit de prélèvement dans le torrent.

Une partie des volumes d’eaux dérivés peuvent alimenter la réserve des Jaussauds d’une capacité totale et maximale de 743 000 m3. C’est donc dans cette réserve artificielle qu’est implantée la prise actuelle qui alimente la ville en Eau Brute à Finalité de Consommation Humaine (E.B.F.C.H.).

C’est en 2007 que l’ASA du Canal de Gap a décidé de mettre en conformité le captage des eaux brutes à finalité de consommation humaine livrées à la ville de Gap. Cette décision (délibération) prise en 2007 sera complétée par la suite au travers de deux autres délibérations adoptées par le Syndicat respectivement 2009 et en 2013.

Les démarches effectuées dans le cadre de l’élaboration d’un premier dossier de demande d’autorisation sanitaire ont conduit l’ASA du Canal de Gap à déposer un dossier complet auprès de la Préfecture des Hautes-Alpes en novembre 2014.

Parallèlement, et étonnamment, la ville de Gap s’interrogeait sur sa qualité d’adhérente, c’est-à-dire sur son obligation de contributions auprès du Syndicat, ceci que la desserte en eau soit effective ou non. Elle remettait également en cause les conditions de définition des contributions opérées par l’ASA du Canal de Gap et sollicitait l’application de la convention de 1964 signée entre l’ASA et la ville de Gap.

C’est dans ce contexte, et saisis par la ville de Gap, que les trois niveaux de juridiction se sont prononcés sur ces points confirmant que la ville de Gap est bien adhérente de l’ASA (donc redevable de contributions), qu’il appartient bien à l’ASA du Canal de Gap de définir le juste montant contributif correspondant et que ladite convention de 1964 ne constitue pas un acte administratif légal.

Il peut être également relevé un refus d’instruction de la demande de régularisation sanitaire antérieurement par l’Administration, refus motivé par la soi-disant nécessité de conduire une étude d’impact sur le prélèvement d’eau dans le milieu naturel.

Dans ses considérants, le juge administratif rappelle que le droit de dérivation des eaux étant existant, il n’y a donc pas lieu de conduire une étude d’impact.

A cette suite, un dossier de demande d’autorisation sanitaire a donc été déposé en novembre 2014
par l’ASA, une enquête publique a eu lieu, le commissaire enquêteur a donné un avis favorable au projet, le CODERST s’est prononcé favorablement, Monsieur le Préfet des Hautes-Alpes a été saisi d’une demande de DUP, l’Arrêté Préfectoral de DUP a été adopté en décembre 2016.

L’Arrêté Préfectoral de DUP a, par la suite, été querellé par des collectivités, conduisant in fine le juge administratif à annuler l’acte ainsi querellé, ceci au motif d’une tardiveté dans sa signature.

Les procédures d’expropriation alors portées devant le Tribunal de Grande Instance ont donc été interrompues à la suite de ce jugement.

Préalablement à l’annulation de l’Arrêté Préfectoral de DUP, d’importants travaux de sécurisation sanitaire ont été conduits par l’ASA du Canal de Gap et sont rappelés plus en aval dans ce rapport.

En accompagnement de l’ensemble de ces démarches, l’ASA du Canal de Gap a été informée des investigations de diversification et de sécurisation de la ressource en eau de la ville de Gap, lesquelles sont appréciées positivement par le Syndicat, dès lors que leur aboutissement conduise à une réelle diversification.

La notion de diversification d’une ressource en eau étant indissociable de la présence d’au moins deux ressources en étiage, le captage aux Ricous est confirmé comme étant donc nécessaire.

Consciente plus que jamais des enjeux majeurs afférents à la protection sanitaire de la ressource en eau potabilisable qu’elle prélève, transporte et distribue quotidiennement dans le bassin gapençais depuis des décennies, soucieuse de vouloir se conformer aux dispositions règlementaires en vigueur et de voir aboutir enfin toutes les démarches conduites depuis bientôt une quinzaine d’années, l’ASA du Canal de Gap a redoublé d’effort et a ainsi déposé, respectivement en septembre ainsi qu’en novembre 2019 auprès des services de l’État (ARS 05), deux dossiers complémentaires au dossier de demande d’autorisation sanitaire de 2014, dossiers visant chacun la demande d’un hydrogéologue agréé en vue de l’instauration des périmètres de protection sur la ressource en eau.

 

Comment l’eau est-elle acheminée à Gap ?

Cette rubrique a pour but de présenter brièvement les principaux ouvrages existants et exploités quotidiennement par l’ASA du Canal de Gap, ouvrages hydrauliques permettant le prélèvement d’eau potabilisable dans le milieu naturel, son transport ainsi que sa desserte opérée en aval de la réserve des Jaussauds en direction de l’usine de traitement actuelle (site de la Descente) localisée sur les hauteurs de la ville de Gap.

De façon schématique, l’eau du Drac est en effet prélevée aujourd’hui en rive gauche du cours d’eau par une prise de surface située au niveau d’un seuil implanté au lieu-dit « les Ricous » sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas (05).

A l’ancienne prise d’eau construite et opérante depuis 1953 en rive droite du Drac se substitue désormais une nouvelle prise d’eau mise en service en 2016, ouvrage ayant vu le jour à la suite d’études et de travaux de grande ampleur dans un contexte de mise en conformité écologique.

Le bon aboutissement de ces travaux a permis l’obtention d’une nouvelle prise d’eau plus performante (l’ancienne prise ayant à ce jour été démantelée) et comprenant notamment :

  • Des orifices de captage d’eau avec dispositifs de grilles conformes aux exigences règlementaires, ceci pour empêcher la pénétration des poissons dans les ouvrages hydrauliques ;

  • Une passe à poissons préalablement validée par l’ONEMA, dont le niveau et le débit d’alimentation est régulé ;

  • Un chenal de dégravement permettant de favoriser le transit sédimentaire de l’amont vers l’aval de l’ouvrage ;

  • Un ensemble de dispositifs de régulation permettant d’ajuster aux besoins les débits captés sur le cours d’eau (sondes, automates, motorisation de vannes, etc.) avec enregistrement des données.

Après passage dans un dégraveur (ouvrage permettant de réguler le débit à entonner en son aval et débarrasser les eaux des matériaux solides grossiers) et un dessableur (ouvrage permettant de faire décanter et de retirer une large partie des matières en suspension potentiellement présentes dans l’eau du type sable, fines, etc.), l’eau rejoint la branche mère du Canal de Gap.

Cette branche mère (dénommée également « conduite SATUJO »), longue de près de 15 km et d’une capacité de transport gravitaire pouvant aller jusqu’à 4 m3/s, est constituée dans son ensemble d’une conduite fermée en béton de 2 200 mm de diamètre et faisant intervenir plusieurs ouvrages d’art (passages en aqueducs, ponts, bâches, etc.).

Il peut être indiqué ici que l’ASA du Canal de Gap, et ce en respect des prescriptions administratives formulées par Monsieur le préfet des Hautes-Alpes dans son Arrêté Préfectoral de décembre 2016, a engagé la réalisation de lourds travaux au cours de l’année 2018 visant principalement à renforcer et améliorer la protection sanitaire de la branche mère sur l’intégralité de son linéaire, et notamment sur les dizaines d’ouvrages singuliers qu’elle comporte.

A son extrémité aval, les eaux de la branche mère empruntent une galerie souterraine (également appelée « tunnel de Manse »), construite en pierres de taille, longue d’environ 3 km et enterrée sur certaines portions de plusieurs dizaines de mètres sous la surface, et qui permet de faire transiter gravitairement les eaux du bassin du Champsaur vers le bassin Gapençais.

 

 

En sortie de cette galerie, les eaux débouchent dans un partiteur qui permet d’orienter les eaux :

  • Soit vers la réserve des Jaussauds, laquelle alimente l’usine de potabilisation de la ville de Gap (dénommée UPEP de la Descente, pour : « Unité de Production d’Eau Potable de la Descente ») ;

  • Soit vers la branche de la Rochette également constituée d’une conduite en béton ;

  • Soit vers la branche de Charance composée de tronçons de canaux, de tunnels, de galeries, de ponts, de bâches, etc.

 

Située à la sortie du tunnel franchissant le col de Manse, la réserve des Jaussauds permet :

  • La desserte en eau brute à finalité de consommation humaine de la ville de Gap, avant sa transformation en eau potable à l’usine de traitement de « la Descente » (environ 2 000 000 m3 annuels livrés à cette station de potabilisation) ;

  • L’irrigation de près de 600 hectares de terrains urbains et agricoles, ce qui représente un volume annuel distribué de l’ordre de 1 100 000 m3.

A ces deux rôles principaux viennent s’ajouter des fonctions secondaires que sont :

  • La régulation des débits entrant et sortant, d’où un rôle de réservoir tampon permettant une régulation mensuelle et des économies d’eau sur le Drac en période d’étiage sévère ;

  • La possibilité d’isoler et de rendre autonome l’alimentation de la ville de Gap (sans prélèvement dans le milieu) pour une durée de l’ordre de 20 à 30 jours en période de forte demande d’irrigation, et d’environ 60 jours en période hivernale, sans besoin en eau d’irrigation. L’ouvrage assure donc un rôle de sécurité face à des pollutions accidentelles qui pourraient survenir sur le Drac ou son bassin versant. La réserve est notamment isolée lorsque la population sur la station de ski d’Orcières en amont de la prise d’eau sur le Drac augmente et que son débit est faible ;

  • La possibilité également, lors d’excédents de la ressource et sous réserve des autorisations administratives nécessaires, d’orienter une partie des eaux vers la microcentrale électrique de Pont-Sarrazin (cette éventualité étant à nouveau envisageable à ce jour compte-tenu notamment de l’autorisation administrative obtenue par l’ASA du Canal de Gap à la suite d’un Arrêt du Conseil d’Etat, la remise en service de cette installation étant prévue au cours
    de l’année 2020 à la suite de travaux importants de sécurisation, de modernisation et de mise aux normes de cette dernière).

 

La réserve des Jaussauds, construite en 1963, puis ayant fait l’objet de travaux de sécurisation et d’accroissement de sa capacité en 2010, dispose d’un volume total d’environ 743 000 m3 et d’un volume utile (volume pouvant être sollicité en conditions « normales » d’exploitation de l’ouvrage) de l’ordre de 650 000 m3.

 

 

Quelques principes de fonctionnement des ouvrages vus du ciel

Au niveau de la prise d'eau des Ricous :

 

 

Cheminement des eaux captées depuis le Drac jusqu'à entonnement dans la branche mère

 

 

La réserve des Jaussauds, partiteur et départ vers l'usine de potabilisation de la Descente

 

 

Pour en savoir plus sur les principales caractéristiques et sur le fonctionnement des ouvrages hydrauliques de l’ASA du Canal de Gap, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : Ouvrages hydrauliques structurants

Qu’est-ce que l’eau brute, l’eau potable ?

L’eau est dite "potable" quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques (paramètres de qualité) la rendant propre à la consommation humaine.

L’eau distribuée à finalité de consommation humaine fait l’objet de contrôles depuis son captage jusqu’à sa distribution. Les contrôles peuvent être réalisés par les exploitants eux-mêmes (Canal de Gap, Ville de Gap, etc.) mais aussi par l'ARS (Agence Régionale de Santé).

 

 

Schéma simplifié de la potabilisation des eaux brutes à l’usine de la Descente de la Ville de Gap

 

La ressource est-elle illimitée ?

A l’échelle de l’année, l’eau provenant du bassin versant du Drac est plutôt abondante. Cependant cette ressource est soumise à de grandes variabilités selon les années et selon les saisons. Les grandes variabilités de l’hydrologie du cours d’eau peuvent rendre la disponibilité de la ressource fragile. C’est pourquoi, depuis plus d’un siècle, les pouvoirs publics et le Canal de Gap ont entrepris des travaux d’amélioration et la construction de réservoirs de stockage.

Le droit de prélèvement de la ressource en eau est limité en période hivernale. Le plus souvent, à partir du mois de février et jusqu’aux environs du 15 mars, 100 % du débit du Drac doit être maintenu dans le milieu naturel pour des raisons environnementales. A cette période, 0 % de l’eau du Drac n’est autorisé à être prélevé, le débit réservé étant le plus souvent supérieur à celui qui s’écoule alors dans le cours d'eau !

Dans cette configuration, l’eau du Drac s’écoule alors vers l’Isère, ceci engendrant parfois et selon les années des pénuries dans le bassin gapençais.

Hiérarchie des usages lorsque l’eau devient insuffisante pour tous.

Lorsque la capacité des ouvrages n’est pas suffisante, il est alors établi une organisation de règles visant une hiérarchisation qui se décline comme suit :

  1. Le respect du débit réservé : il s’agit du débit à laisser dans la rivière à l’aval de l’ouvrage de captage d’eau. Ce débit est prioritaire.

  2. L’eau à finalité de consommation humaine : il s’agit de l’eau qui sera captée, transportée jusqu’au lac des Jaussauds puis livrée à l’usine de potabilisation de la Descente (propriété de la Ville de Gap).

  3. L’eau agricole ou eau d’irrigation : les pointes de consommation d’eau ont lieu en été (particulièrement en juillet, août et première quinzaine de septembre) au moment même où la ressource naturelle du Drac décroit. Les débits à mobiliser pour l’irrigation sont importants. Au cours de ces dernières années, il n’a pas toujours été possible de les satisfaire. Des restrictions d’usage des eaux sont alors organisées.

  4. Eau industrielle ou production d’énergie hydroélectrique : il s’agit de la première activité qui est interrompue lorsque la ressource en eau n’est pas disponible en quantité suffisante.

La clef de la réussite et la garantie d’absence de conflits d’usages reposent sur l’équité et le respect des règles qui ont été établies.

Proportion du coût payé à l'ASA pour l'eau brute sur le prix de l'AEP.

En 2021, le coût de l’eau livré et facturé à la ville de Gap s’est élevé à 0, €/m3.

Selon les données de « Eau France », le coût de l’eau après potabilisation et facturé aux consommateurs gapençais (pour une facture type de 120 m3) s’élève à 2,65 €/m3.

Pour en savoir plus sur « les tarifs » et sur « les conformités qualitatives » de la ressource en eau, cliquer sur le lien suivant : http://www.services.eaufrance.fr/donnees/commune/05061

 

Que couvre la redevance syndicale payée par la Ville de Gap à l'ASA ?

Pour bénéficier d’une eau de très bonne qualité à l’entrée de l’usine de potabilisation de la Descente de Gap, l’ASA du Canal de Gap doit :

En matière d’exploitation :

  • Capter l’eau sur le Drac et entretenir les ouvrages. Près de 3 800 000 € de dépenses ont été réalisées en 2015 pour mettre en conformité écologique la prise d’eau de surface des Ricous sur le Drac, dont une partie de la ressource alimente la ville de Gap (soit environ 2 000 000 m3/an) ;

  • Exploiter les ouvrages de restitution du débit réservé ainsi que la passe à poissons ;

  • Contrôler la qualité des eaux du Drac et isoler le captage des eaux du torrent lors d’épisodes de Turbidité de celles-ci ;

  • Gérer la séparation des solides présents dans l’eau au travers du dessableur (ouvrage de décantation refait en 2002 pour un montant global avoisinant les 800 000 €) ;

  • Mesurer les débits dérivés depuis le milieu naturel et gérer les déclarations auprès de l’Agence de l’Eau, ceci impliquant l’utilisation de stations de mesures, sondes, centrales d’acquisition de données, etc. mais aussi leurs contrôles et étalonnages réguliers par des entreprises spécialisées ;

  • Contrôler plusieurs fois par jour la qualité des eaux brutes prélevées ;

  • Transporter ces eaux dans un adducteur enterré (branche mère) et exploiter les ponts,

    galeries, tunnels, bâches, siphons, etc. qui se répartissent sur ses 15 km de linéaire ;

  • Améliorer la performance de la protection sanitaire (par exemple sur la période 2017 - 2019 avec le remplacement des dispositifs d’obturation des accès et des différents évents de la branche mère pour des travaux à hauteur de 250 000 €) ;

  • Exploiter quotidiennement le partiteur des eaux sur le site des Jaussauds ;

  • Exploiter en continu la réserve des Jaussauds située sur les hauteurs de la ville de Gap (essentiellement et prioritairement destinée à cette dernière) ;

  • Assurer la surveillance continue de cette réserve placée en « classe B » au sens de la règlementation en vigueur, ouvrage considéré comme intéressant la sécurité publique ;

  • Faire établir régulièrement pour cette ouvrage par des bureaux d’études agréés par le Ministère de l’Ecologie des rapports de surveillance, de contrôle, etc. au titre de la sécurité publique ;

  • Réaliser des investissements sur la réserve des Jaussauds, dont les derniers sont :

    + En 2003 : le renforcement de la protection anti-batillage ouest de la digue pour 350 000 €
    + En 2008 : la mise aux normes du déversoir de crues pour 800 000 € ;
    + En 2017 : le renforcement de la protection anti-batillage sud de la digue pour 230 000 €.

  • La rémunération d’un premier agent d’exploitation basé aux Ricous, sur les ouvrages amont, qui exploite et contrôle : le captage des eaux, la prise d’eau des Ricous, la passe à poissons, la passe à graviers, le dégraveur, le dessableur, la branche mère, etc. ;

  • La rémunération d’un second agent d’exploitation, basé aux Jaussauds, qui exploite et contrôle : la réserve des Jaussauds, les organes de sécurité, les dispositifs de métrologie, la sécurité générale du barrage, la définition du débit livré à la ville de Gap, etc. ;

  • Gérer l’installation, l’exploitation, la maintenance, etc. du comptage électromagnétique pour la ville de Gap.


Sur le plan administratif :

  • Procéder chaque année à l’établissement des rôles de contribution ;
  • Assurer le suivi des analyses qualitatives sur la ressource en eau ;
  • Définir les besoins puis procéder à la préparation de marchés publics permettant l’exécution des travaux ci-dessus énumérés (et d’autres à venir) ;

Quelles sont les limites actuelles de l’approvisionnement en eau brute à finalité de consommation humaine

L’un des principaux points faibles concernant l’approvisionnement en eau brute à finalité de consommation humaine de la ville de Gap se retrouve au travers d’une disponibilité souvent insuffisante de la ressource en période d’étiage sur le Drac.

Ce déficit quantitatif peut être compensé en partie et de manière non négligeable par les 650 000 m3 de volume utile de la réserve des Jaussauds, notamment lors de périodes d’étiage parfois sévères qui sont susceptibles de perdurer plusieurs semaines / mois selon les années.

Pour des situations relativement exceptionnelles de déficits prolongés de la ressource en eau sur le Drac, les services de l’Etat (Préfecture 05) ont à plusieurs reprises été amenés à prendre des Arrêtés Préfectoraux d’autorisation de prélèvements temporaires dans la nappe d’eau souterraine des Ricous au lieu-dit éponyme en commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas, ceci par sollicitation de deux puits de pompage (forages) existants in situ et équipés chacun d’un groupe de pompage, afin d’assurer notamment un certain niveau de remplissage de la réserve des Jaussauds, et donc de maintenir la desserte en eau potabilisable face aux besoins (en tout ou partie) de la ville de Gap au cours de ces épisodes « critiques ».

Une des solutions envisageables pour renforcer efficacement et sécuriser de manière durable l’alimentation en eau brute à finalité de consommation humaine de la ville de Gap consisterait en une diversification de sa ressource d’approvisionnement en eau qui pourrait intervenir de manière complémentaire à celle fournie aujourd’hui par l’ASA du Canal de Gap.

Quelques travaux d’études de synthèse et de comparaison de scénarios récemment conduits à ce sujet en interne par l’ASA du Canal de Gap ont permis d’aboutir à une première approche très générale quant à cette notion de diversification de la ressource en eau.

S’agissant de la santé des consommateurs et de dépenses publiques (financements Agence de l’Eau), la comparaison des scénarios est une mesure qu’impose le Code de l’Environnement.

Pour consulter l’essentiel des résultats de ces travaux d’études ainsi que les éléments d’appréciation correspondants (présentés sous forme synthétique et à titre informatif), vous pouvez cliquer ICI.

Sur un tout autre point complémentaire de diversification potentielle de la ressource en eau pour la ville de Gap (notamment en ce qui concerne la nappe d’eau souterraine des Choulières située dans le bassin du Champsaur), la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN), association aguerrie et reconnue en matière d’écologie et d’avis pertinent en matière de développement durable, fait part de son ressenti quant à cette thématique dans l’une de ses revues « Le Petit Coq » de mars 2017.

Cet avis se voulant d’information et de « mise en garde » peut être consulté via le lien suivant : http://www.sapn05.org/wp-content/uploads/2018/02/PC150-Eau.pdf

 

Protection des captages au sens du Code de la Santé Publique

La protection sanitaire des ressources en eau ainsi que les prescriptions liées aux périmètres de protection et à leur instauration ont été clairement définies dans un cadre règlementaire, ceci dans le but de protéger les captages d’eau contre les pollutions ponctuelles et accidentelles.

L’établissement des périmètres de protection est une disposition réglementaire introduite par la loi du 16 décembre 1964.

Cette disposition a été depuis confortée par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 qui a élargi cette obligation aux captages publics aménagés antérieurement à la loi de 1964, et ne bénéficiant pas d’une protection naturelle, puis, par la loi de santé publique du 16 août 2004 qui a imposé cette obligation aux captages naturellement protégés.

Pour ce qui concerne la situation du captage d’eau des Ricous au sens du Code de la Santé Publique, les périmètres de protection sanitaire (ainsi que les prescriptions et obligations qui en découlent) n’ont toujours pas été instaurés à ce jour.

En matière d'eau : comparer, c'est se positionner

A partir d’une étude très sérieuse produite par l’Agence Régionale de Santé sur l’ensemble de la Région PACA, il peut être observé que la commune de Gap présente un taux de conformité compris entre 95 et 100 % vis-à-vis de sa ressource en eau.

 

 

Carte de la qualité bactériologique des eaux distribuées dans les Hautes-Alpes (05) sur la période 2012 – 2014 d’après l’Agence Régionale de Santé (ARS PACA)

Cette étude peut être consultée le cas échéant sur Internet via le lien suivant :

La qualité de l'eau bactériologique : oui, mais pas que !

L’appréciation de la qualité d’une eau brute de surface s’apprécie certes sur le plan de la « bactériologie », mais aussi au regard des aspects relatifs à la « biologie » ainsi qu’à la « physico- chimie » de cette dernière.

Dans le cas des eaux captées puis distribuées par l’ASA du Canal de Gap en direction de l’usine de potabilisation de la Descente alimentant la Ville de Gap, il peut être indiqué, tel que le mettent en avant les nombreux résultats d’analyses réalisés sur la ressource en eau depuis ces 10 dernières années (et auparavant), que ces eaux présentent une excellente qualité physico-chimique.

Par ailleurs, et tel que le démontre une étude conduite par le passé par l’ASA du Canal de Gap (étude réalisée conjointement par les bureaux d’études ARALEP et ASCONIT entre 2007 et 2009 au niveau de 4 stations distinctes), ces eaux captées de manière superficielle via la prise des Ricous sur le Drac montrent également une excellente qualité biologique.

 

 

Synthèse des notes IPR pour les quatre stations d’études sur la période 2007-2009 avec code couleur de la qualité biologique selon le SEQ-Bio.

 

 

Synthèse des résultats IBGN pour la période 2007-2009 avec code couleur de la qualité biologique selon le SEQ-Bio

Parallèlement à ces études et analyses qualitatives opérées sur la ressource en eau du Drac, plusieurs opérations complémentaires de recensement des populations piscicoles (notamment par la réalisation de pêches électriques telles qu’illustrées par les photos ci-dessous) ont également été conduites antérieurement.

Au regard des quantitatifs et de la diversité des espèces mises en avant suite à ces opérations de terrain, les résultats obtenus confirment ici encore que les eaux du Drac sont globalement de très bonne qualité.

Pour plus d’informations concernant le Système d’Evaluation de la Qualité (SEQ), vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous :

http://www.km-dev.com/eaufrance/francais/etudes/pdf/ETUDE_77.pdf.

Par ailleurs, des études complémentaires de temps de transfert (avec opérations de traçages à la fluorescéine telles qu'illustrées pour partie au travers des photos ci-dessous) permettant de mieux comprendre le caractère évolutif vis-à-vis d'éventuelles pollutions susceptibles de survenir dans le milieu naturel ont été réalisées entre 2009 et 2010, notamment sur le torrent du Drac, ainsi que sur l'ensemble du cheminement hydraulique des eaux entre les sites de la prise des Ricous et de la réserve des Jaussauds.

 

Canal de Gap - 2 Avenue Lesdiguières 05000 GAP - -

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